Régis : il n'y a pas de clôture dans le ciel !
Marie-Ange : je regarde souvent le ciel pour voir si le temps ne change pas.
Françoise S. : le ciel dehors il est énorme ! Et je suis toute petite à côté.
Gérard : je regarde en l'air, je vois un grand nuage bleu dans un ciel blanc.
Jérôme : au jardin j'aime me mettre dans petit coin, tranquille ...
Marie-Ange : j'aime notre jardin, une maison avec des fleurs c'est mieux, ça apporte de la joie.
Notre jardin, lieu de rencontre avec la Nature ...
Avant même de nous appliquer, Rosario et moi, à penser ce que la Nature est pour l’Homme, il nous faut lui reconnaître une donnée essentielle : la Nature n’a pas besoin de nous alors que nous ne pouvons pas vivre sans elle. Nous ne sommes vivant que parce que la Nature nous le permet. La Nature assure la vie de l’Homme, celui-ci lui est lié par l’air et l’eau, la nourriture provient de la Nature.
Ce qui est intéressant de vivre (dans la travail de l’éducateur, la relation éducative) avec la Nature c’est que l’on ne négocie pas avec elle. Elle ne cherche pas le rapport de force, c’est à nous de composer avec elle. La Nature ne demande rien, elle est. C’est ce qu’elle est qui devient un outil de subjectivation. Face à elle on doit se penser, pour pouvoir « faire avec elle ». C’est exactement ce que l’on essaie de réaliser aux Coquelicots : rencontrer le vivant (autrui) pour composer avec, créer et non imposer, construire et non démolir.
En somme, la Nature c’est l’ensemble du réel sans la face artificielle de notre monde. Elle est ce qui existe indépendamment des interventions de l’Homme. C’est pour ce côté « naturel » que j’utilise la Nature comme outil de relation. Par sa réalité même, elle nous confronte à penser ce que l’on a fait d’elle. Dès que l’on accepte ce travail de penser, on peut alors profiter de ce qu’elle nous offre. Comme le dit Rosario : « la nature même de la nature, c’est d’être naturelle ! » .
Rosario & François.
asbl Les Coquelicots
centre de jour pour personnes handicapées mentales adultes (SAJA)